⏱L'essentiel en quelques mots
Les ateliers et chantiers d’insertion (ACI) luttent contre l’exclusion sociale et professionnelle. Ces structures, ancrées dans l’économie sociale et solidaire, permettent à des personnes éloignées de l’emploi de se reconstruire à travers un parcours encadré qui allie activité productive et accompagnement socioprofessionnel. En mobilisant des secteurs variés comme l’agriculture, le bâtiment ou les services, les ACI offrent une chance concrète de réintégration sur le marché du travail et répondent à des besoins locaux.
En quelques mots :
Sommaire
Un atelier et chantier d’insertion (ACI) est une structure d’insertion par l’activité économique (IAE). Il s’agit d’un dispositif destiné à aider les personnes éloignées du marché du travail à acquérir des compétences professionnelles et sociales. Les ACI offrent des contrats temporaires, souvent associés à une activité encadrée dans des secteurs tels que l’agriculture, l’entretien d’espaces verts, le bâtiment ou encore les services à la personne.
L’objectif principal des ACI est de fournir aux bénéficiaires une expérience pratique en favorisant leur employabilité à long terme. Cela passe par un accompagnement renforcé, des formations adaptées et un soutien personnalisé.
Les ateliers et chantiers d’insertion disposent d’une organisation spécifique qui combine travail productif et accompagnement socioprofessionnel. Voici les principaux éléments de leur fonctionnement.
Les ACI sont destinés à un public éloigné de l’emploi. Ce dispositif s’adresse notamment aux personnes confrontées à des situations telles que :
Ces critères sont évalués par les prescripteurs habilités à orienter les candidats vers un chantier d’insertion. Une fois admis, les bénéficiaires intègrent un parcours personnalisé ayant pour objectif leur réintégration dans le monde du travail.
L’inscription à un atelier et chantier d’insertion passe par plusieurs étapes.
De nombreux organismes gèrent des ateliers et chantiers d’insertion, chacun spécialisé dans des secteurs d’activité variés.
Les coordonnées et offres des chantiers d’insertion sont généralement disponibles via les prescripteurs, les sites des associations locales ou encore sur des plateformes spécialisées comme celles de France Travail.
Le contrat à durée déterminée d’insertion (CDDI) est un outil central dans le fonctionnement des ateliers et chantiers d’insertion. Il permet de garantir un cadre légal et de favoriser le retour à l’emploi des personnes éloignées du marché du travail.
Le CDDI est conclu pour une durée initiale de 4 à 24 mois. Sa durée peut varier en fonction des besoins du salarié et de son parcours d’insertion. Le contrat peut être renouvelé dans la limite de 24 mois, bien que des dérogations soient possibles dans certains cas particuliers. Par exemple, si le salarié est proche de l'âge de la retraite, bénéficie d'une reconnaissance de handicap ou est engagé dans un projet de formation qualifiante, la durée totale peut dépasser ce plafond. Ce contrat offre donc une flexibilité qui s’adapte à la situation personnelle et professionnelle de chaque bénéficiaire.
Le contrat peut être à temps plein ou à temps partiel, avec un minimum de 20 heures par semaine, sauf exception justifiée par les contraintes personnelles ou professionnelles du salarié. Cette souplesse a pour ambition de concilier activité professionnelle et accompagnement social ou médical. Les salariés sous CDDI bénéficient des mêmes droits que les autres salariés, notamment en termes de congés payés, indemnités de fin de contrat et protection sociale. Cette équité garantit un environnement de travail stable et sécurisé, essentiel pour favoriser l’insertion et la montée en compétences.
L’une des particularités du CDDI réside dans l’accompagnement renforcé proposé aux salariés. Chaque bénéficiaire dispose d’un suivi socioprofessionnel, assuré par l’atelier ou chantier d’insertion. Cet accompagnement peut inclure des actions telles que la recherche de solutions pour des freins sociaux (logement, santé, mobilité), des formations adaptées à leurs besoins ou encore un appui à la définition d’un projet professionnel réaliste et réalisable. Ce volet d’accompagnement est essentiel pour garantir la réussite du parcours d’insertion.
La rémunération des salariés sous CDDI est au moins équivalente au SMIC, mais le financement repose en grande partie sur des aides publiques. L’État prend en charge une part importante des coûts salariaux et des charges sociales, via des subventions dédiées aux structures d’insertion par l’activité économique. Ces dispositifs permettent aux ateliers et chantiers d’insertion de proposer des contrats en maintenant leur viabilité financière. Les salariés, quant à eux, bénéficient d’une rémunération digne et régulière, élément de motivation et d’engagement.
Les employeurs qui participent à la gestion ou à l’accueil de bénéficiaires en ACI peuvent bénéficier de plusieurs types d’aides.
Ces dispositifs font des ACI une solution gagnant-gagnant pour les bénéficiaires et les employeurs. Ils contribuent véritablement à une société plus inclusive.