Les Français changent d’air pour les vacances de printemps. Exit les plages bondées et les prix élevés du littoral : cette année, c’est la montagne qui vole la vedette. Réservations en hausse, neige encore présente sur les sommets, prix en baisse et activités variées… Tous les voyants sont au vert pour une saison inattendue mais réussie dans les massifs français.
En altitude, une fréquentation en plein essor
Avec une progression de plus de 23 % des réservations par rapport au printemps dernier selon la dernière étude de PAP, les destinations de montagne enregistrent un véritable boom. La fin mars a été marquée par d’abondantes chutes de neige, prolongeant les conditions de glisse bien au-delà de l’hiver dans les stations les plus élevées, comme Tignes, Val Thorens ou La Plagne. Ces domaines, souvent perchés au-dessus de 1 800 mètres, offrent non seulement une neige de qualité mais aussi des installations performantes pour en produire si besoin.
Mais ce n’est pas uniquement le ski qui attire. Le printemps voit l’essor d’activités extérieures : randonnées, VTT, via ferrata, ou même trail séduisent une clientèle en quête de nature et d’expériences plus douces. Résultat : les Alpes restent en tête, mais les Vosges (+19 %) et les Pyrénées (+17 %) gagnent du terrain.
Autre argument de poids : les tarifs. Les séjours en avril sont bien plus abordables qu’en février, tant sur l’hébergement que sur les forfaits. À titre d’exemple, un appartement à Val Thorens coûte en moyenne 522 € en avril, contre 795 € en haute saison. Certaines stations proposent même des offres attractives type "un forfait acheté, un offert".
Côté mer, des contrastes marqués
Si la montagne attire, les côtes ne font pas le plein. Globalement, le littoral recule de 3,6 % sur les réservations par rapport à 2024. La Côte d’Azur perd près de 10 %, tandis que la Bretagne et la Loire-Atlantique connaissent, elles aussi, une baisse à deux chiffres. En cause : une météo parfois capricieuse à cette période et des prix encore élevés, notamment sur la Méditerranée.
Mais la tendance n’est pas uniforme. Certaines régions tirent leur épingle du jeu, à commencer par la façade Atlantique sud. Les Pyrénées-Atlantiques, la Gironde et la Vendée affichent de belles performances, avec des hausses entre +13 et +19 %. Climat agréable dès le printemps, tarifs plus contenus, accessibilité : ces destinations cumulent les atouts.
Des choix de cœur... et de raison
En cette période où les arbitrages budgétaires sont fréquents, les vacanciers se montrent particulièrement attentifs aux dépenses. Les séjours de février, souvent onéreux, ont parfois nécessité un petit coup de pouce financier, comme un crédit à la consommation, mais qui incite ensuite à modérer les frais pour les vacances suivantes.
Dans ce contexte, le mois d’avril s’impose comme un bon compromis. Les prix à la montagne y sont bien plus doux qu’en pleine saison hivernale, tant sur les logements que sur les forfaits de ski. Certains hébergements affichent des baisses de plusieurs centaines d’euros, et les offres promotionnelles se multiplient dans les stations. Pour beaucoup de familles, c’est l’occasion de profiter encore de la neige… sans faire fondre le budget.
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