
Après plusieurs mois de progression, le marché du crédit immobilier a marqué un coup d’arrêt en mai. Selon la Banque de France, la production de nouveaux crédits à l’habitat (hors renégociations) a reculé de près de 9 % sur un mois, atteignant 11,5 milliards d’euros, contre 12,6 milliards en avril. Il s'agit de la première baisse mensuelle depuis le début de l’année. En cause : le ralentissement de la baisse des taux d’intérêt pratiqués par les banques.
En mai, le taux moyen des nouveaux crédits à l’habitat s’est établi à 3,11 %, contre 3,13 % en avril et 3,20 % en mars d’après les chiffres de la Banque de France. Une décrue certes continue, mais moins marquée que lors des mois précédents. Cette pause dans la dynamique descendante tempère les espoirs d’une reprise plus franche du marché immobilier, même si le niveau actuel reste inférieur à la moyenne de la zone euro.
Taux Empruntis relevés le 16/07/2025
Une reprise en trompe-l'œil ?
Malgré ce repli mensuel, la production de crédits reste en forte hausse par rapport à mai 2024 (+ 40 %), période marquée par un accès au crédit particulièrement difficile en raison de taux très élevés. Ce rebond sur un an permet au gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, d’évoquer une "reprise", mais celle-ci reste largement liée à un effet de base favorable.
De son côté, l’Observatoire Crédit Logement/CSA rappelle que le marché est toujours en convalescence, et que la demande reste bridée par un pouvoir d’achat immobilier amoindri. Les taux, bien qu’en baisse, entraînent encore un coût de crédit d’environ 43 000 € pour un emprunt de 100 000 € sur 20 ans (tous frais compris à un taux de 3,81 %).
Vers une phase de stabilisation des taux ?
La zone de stabilisation évoquée par François Villeroy de Galhau semble se confirmer. Les baromètres des courtiers pour juin et juillet montrent une stagnation des barèmes bancaires, ce qui pourrait ancrer les taux immobiliers autour de 3,1 % à court terme. La durée moyenne des prêts reste longue, à 23 ans et 2 mois, et atteint 23 ans et 8 mois pour les primo-accédants, qui représentent 55 % des emprunteurs en mai.
Enfin, l’utilisation de la marge de flexibilité autorisée par le HCSF s’est établie à 15,7 %, laissant entrevoir légèrement un plus grand assouplissement des conditions d’octroi. Mais sans inflexion forte des taux, la reprise du marché immobilier devrait rester progressive et fragile.
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