
La Caisse d’allocations familiales (CAF) joue un rôle clé dans le soutien aux ménages les plus modestes à travers plusieurs aides essentielles, dont le Revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité, l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) et l’Aide personnalisée au logement (APL).
En février 2025, la Banque de France a dévoilé son bilan annuel du surendettement, faisant état de 134 803 dossiers déposés en 2024 auprès des commissions départementales. Un chiffre qui illustre les difficultés financières persistantes de nombreux foyers, alors que les dernières données de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) montrent les évolutions contrastées des prestations sociales.
Une hausse du RSA et de la prime d’activité
Le RSA, qui offre un minimum de ressources aux personnes sans emploi ou à très faibles revenus, comptait 1,85 million de foyers d’allocataires à la fin de l’année 2024. Cela représente une légère progression de 0,2 % en un an, après deux années consécutives de baisse marquée (-4,3 % entre 2021 et 2023). Cette reprise, bien que limitée, traduit les difficultés persistantes d’une partie de la population.
La prime d’activité, destinée à soutenir les travailleurs aux revenus modestes, affiche une progression plus significative, avec 4,78 millions de foyers bénéficiaires fin 2024, soit une augmentation de 2 % sur un an. Ce rebond intervient après une baisse de 2,2 % observée l’année précédente. Après un début d’année 2024 marqué par une diminution du nombre d’allocataires, une remontée s’est amorcée au fil des mois.
Un recul continu des aides au logement
Les APL, qui permettent de réduire le coût du logement pour les ménages les plus modestes, demeurent l’une des prestations sociales les plus distribuées en France. Pourtant, leur nombre de bénéficiaires continue de baisser, avec une diminution de 0,3 % sur un an, atteignant 5,72 millions de foyers fin 2024.
Cette tendance à la baisse s’explique en partie par la réforme du mode de calcul des APL, qui a entraîné une réduction du montant perçu par certains bénéficiaires. De plus, la hausse des loyers dans plusieurs zones tendues limite l’accès à cette aide pour certaines catégories de ménages.
Le contrat d’engagement jeune (CEJ), dispositif visant à accompagner les jeunes vers l’emploi, suit également une tendance baissière. En novembre 2024, 162 000 jeunes étaient bénéficiaires, soit une chute de 16 % en un an. Le nombre de nouvelles entrées dans le programme a, quant à lui, reculé de 23 % sur la même période.
L’AAH progresse grâce à la réforme de la déconjugalisation
L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) fait partie des rares prestations en forte croissance. Fin 2024, 1,36 million de personnes en bénéficiaient, soit une hausse de 3,5 % sur un an. Cette progression est largement attribuée à la réforme de la déconjugalisation de l’AAH, entrée en vigueur en octobre 2023. Ce changement a permis de calculer l’aide sur les seuls revenus de la personne en situation de handicap, sans prendre en compte ceux du conjoint.
Toutefois, après une forte hausse dans les mois qui ont suivi la mise en place de cette réforme, le rythme de progression ralentit. En septembre 2024, le nombre d’allocataires avait progressé de 5 % sur un an, contre 3,8 % en octobre.
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