
À compter du 1er janvier 2026, une nouvelle régulation du marché de l’électricité entrera en vigueur, modifiant en profondeur le mode de fixation des tarifs. Selon l’UFC-Que Choisir, cette réforme, intégrée à la loi de finances pour 2025, risque de faire grimper les factures des ménages et d’exacerber les difficultés financières de certains foyers, déjà fragilisés par l’inflation voire, dans certains cas, par un risque de surendettement.
Jusqu’à présent, le dispositif de l’ARENH permettait aux fournisseurs d’acheter une part importante de l’électricité produite par EDF à un tarif régulé, basé sur les coûts de production du nucléaire historique. Cette approche limitait l’impact des variations du marché sur les factures des consommateurs. Désormais, l’ensemble de l’approvisionnement devra se faire aux prix du marché, ce qui pourrait entraîner une instabilité des tarifs et une hausse significative des coûts pour les ménages.
Des prix plus volatils et un impact direct sur les factures
D’après les estimations de l’UFC-Que Choisir, si cette réforme avait été appliquée dès 2025, le coût d’approvisionnement en électricité aurait augmenté de 44 %, passant de 81,37 €/MWh à 117,29 €/MWh. Cette flambée se traduirait par une hausse du prix du kWh, pouvant atteindre 19 %. Pour un foyer consommant 6 000 kWh par an, cela représenterait un surcoût d’environ 233 € par an, un montant non négligeable pour les budgets les plus serrés.
L’association dénonce également un mécanisme de taxation des profits d’EDF jugé insuffisamment protecteur pour les consommateurs. En effet, bien qu’une partie des bénéfices générés par la vente de l’électricité sur les marchés soit taxée, seule une fraction de cette taxe sera reversée aux usagers. Une part des recettes sera affectée au budget de l’État, sans garantie d’une réduction directe des factures.
Des ajustements nécessaires pour préserver le pouvoir d’achat
Face à ces perspectives inquiétantes, l’UFC-Que Choisir demande des modifications immédiates de cette nouvelle régulation. Parmi ses propositions :
- un relèvement des taxes sur les profits d’EDF pour mieux compenser la hausse des prix.
- Une redistribution intégrale aux consommateurs des montants collectés via cette taxation.
- Une révision en profondeur du système de régulation, avec une plus grande implication des associations de consommateurs dans les discussions.
L’organisation défend également la mise en place d’un service public de l’électricité garantissant des tarifs plus stables et transparents, basés sur les coûts réels de production, notamment du nucléaire et de l’hydroélectricité.
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