
Alors que les ventes de voitures neuves sont en forte baisse depuis 2020, une étude de l’Institut Mobilités en Transition (IMT) apporte un éclairage sur les véritables raisons de la flambée des prix. Et contrairement à ce que supposent les constructeurs, la réglementation européenne n’est pas la seule responsable.
Un marché en contraction
Depuis 2019, les ventes de voitures neuves en France ont chuté de 22 %, passant de 2,21 millions à 1,72 million d’unités en 2024, selon le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Mais cette baisse n’est pas propre à la France, elle touche également l’ensemble de l’Europe.
En cause, l’augmentation marquée du prix des véhicules particuliers neufs, qui a bondi en moyenne de 6 800 € TTC, soit + 24 % en quatre ans selon l’étude.
Cette hausse a un impact direct sur le renouvellement du parc automobile, rendant les voitures neuves inaccessibles pour de nombreux ménages, notamment les classes moyennes. Et l’effet se répercute aussi sur le marché de l’occasion, dont les prix augmentent également.
Au-delà de la réglementation : des hausses parfois volontaires
L’analyse menée par l’IMT, en collaboration avec le cabinet C-Ways, distingue trois types de causes expliquant la hausse des prix :
- causes externes (+ 6 %) : liées à l’inflation des matières premières, à l’énergie et à la complexification réglementaire (normes de dépollution, sécurité) ;
- causes internes (+ 12 %) : décisions stratégiques des constructeurs, telles que la montée en gamme (moins de citadines, plus de SUV et modèles premium) et l’augmentation des prix pour améliorer la rentabilité ;
- causes hybrides (+ 6 %) : comme le passage à l’électrique, à la fois contrainte réglementaire et choix stratégique d’alignement sur les objectifs climatiques européens.
Cette politique tarifaire a des effets néfastes à plusieurs niveaux. Elle fragilise les équipementiers et l’appareil productif européen et exclut progressivement les ménages les moins aisés du marché du neuf. L’étude souligne aussi l’impact indirect sur le marché de l’occasion, devenu moins accessible.
Les solutions pour inverser la tendance
L’IMT appelle à des réponses fortes pour relancer la demande : bonus, leasing social, taxes, quotas de verdissement, ou encore le développement de gammes plus accessibles.
L'étude ajoute que « Créer une catégorie de petits véhicules, en prenant exemple sur les « Kei Cars » japonaises, aidée fiscalement ou réglementairement à l’échelle européenne. Cette solution permettrait selon certains dirigeants du secteur d’offrir de petits véhicules sous les ~ 15 000 €, d’enrayer les spirales inflationnistes des prix et de baisse des volumes ».
En attendant la mise en place de solutions pour désengorger le marché de l’automobile, il est possible, pour les ménages solvables et qui souhaitent acquérir un véhicule, de se tourner vers des solutions de financement comme le crédit auto. Ce crédit affecté permet d’étaler le coût d’acquisition sur plusieurs années. Une solution qui permettrait d’accéder à un véhicule neuf, malgré la conjoncture actuelle.
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