Immobilier : ça repart... mais pas pour tout le monde !

Au premier trimestre 2025, la conjoncture de l’immobilier reste morose, particulièrement dans le logement neuf. Le marché de l’ancien, lui, montre des signes d’amélioration, porté par des conditions de crédit plus favorables. Malgré une situation toujours tendue dans les secteurs de la construction et de l’immobilier, certains indicateurs repartent timidement à la hausse, selon les données du Service des données et études statistiques (SDES).

Taux Empruntis relevés le 11/07/2025

Conditions de crédit : un climat plus favorable

Le taux fixe moyen des crédits à l’habitat poursuit sa baisse. Il s’établit à 3,07 % en moyenne au premier trimestre 2025, contre 3,18 % à la fin 2024 et 3,35 % au troisième trimestre 2024. En mars, il atteint 3,03 %, soit 59 points de base de moins que le pic de décembre 2023. En parallèle, les conditions d’octroi se détendent davantage : le solde d’opinion des banques (différence entre la proportion de répondants ayant exprimé une opinion positive et la proportion de répondants ayant exprimé une opinion négative) passe à - 25 points (contre - 13 au trimestre précédent) favorisant la capacité d’emprunt des ménages, selon le SDES.

La demande de crédits poursuit donc son redressement, même si son rythme ralentit. Le solde d’opinion chute à + 25 points, après + 50 et + 67 les trimestres précédents. La production de nouveaux crédits progresse encore (+2,6 %), mais reste inférieure de 27 % à la moyenne de la période 2020-2024. La durée moyenne des emprunts atteint un record de 265 mois hors renégociations.

Logement ancien : reprise confirmée des ventes et des prix

Les signaux passent au vert dans l’ancien. Le volume de transactions poursuit son redressement (+ 4,1 % après + 1,6 %), atteignant 880 000 ventes annuelles, malgré un niveau toujours inférieur de 17 % à la moyenne 2020-2024, d’après les chiffres publiés par le SDES.

Côté prix, la hausse est inédite depuis deux ans : + 1 % au premier trimestre 2025. Cette augmentation est similaire entre les maisons et les appartements, en province comme en Île-de-France. Sur un an, les prix repartent légèrement à la hausse en France métropolitaine (+ 0,4 %) et en province (+ 0,7 %), mais restent en recul dans la région parisienne (- 0,3 %).