41,9 % des ménages détiennent au moins un crédit : c’est l’un des enseignements de la dernière étude de la Fédération bancaire française (FBF). L’institution s’est penchée sur les particularités du modèle hexagonal en matière d’emprunt. Celui-ci a de quoi faire envie à de nombreux voisins.
Taux Empruntis relevés le 10/05/2025
Les Français toujours prêts à emprunter
1 281 milliards : voici, en février 2025, l’encours total des crédits immobiliers dans le pays. Chaque mois, les Français empruntent pour près de 10 milliards d’euros afin de financer leurs achats.
Comme le précise la FBF : « rapportée au PIB, la production annuelle de crédits à l’habitat en France reste supérieure à celle de la moyenne de la zone euro ». Autrement dit, malgré les turbulences des dernières années, l’investissement dans la pierre reste plébiscité.
Sur l’année 2024, 119 milliards d'euros en prêts immobiliers ont ainsi été distribués, soit le double de nos voisins italiens (62 milliards) et loin des 48 milliards espagnols. Preuve que les banques sont prêtes à massivement accompagner les projets.
Un accès facile au financement
Autre aspect important de l’étude : l’accès au financement. Contrairement à certaines croyances, le crédit immobilier n’est pas réservé aux ménages aisés, du moins pas en France : « la part de primo-accédants pour l’achat d’une résidence principale représente la moitié de la production et la part des ménages les moins aisés continue de représenter plus de la moitié des emprunteurs » constate la FBF.
De plus, cette ouverture à de nombreux foyers ne se fait pas au détriment de la sécurité. L’institution loue la solidité du système tricolore : « le modèle français de financement de l’habitat se caractérise par sa solidité ». Ce qui démarque la France de ses partenaires européens tient en deux mots : taux fixes.
Des taux stables et compétitifs
Chez nous, seulement 3 % des crédits immobiliers débloqués sont à taux variable, ce qui, toujours selon la FBF, « protège le pouvoir d’achat des emprunteurs sur la durée ». Avec un coût fixe pour les prêts, les ménages disposent en effet d’une visibilité à long terme quant à leur situation budgétaire.
Les pays frontaliers ont, eux, des proportions bien plus élevées de taux variables dans leurs crédits distribués : 8 % en Italie, 10 % en Espagne, 12 % en Allemagne et même 14 % pour l’ensemble de la zone euro.
Le plus surprenant, c’est que cette spécificité française ne semble pas avoir d’effets négatifs sur le niveau des taux : ils restent, en France, parmi les plus favorables d’Europe.
|
Pays |
Taux moyen |
|---|---|
|
Allemagne |
3,59 % |
|
Italie |
3,27 % |
|
France |
3,01 % |
|
Espagne |
2,89 % |
Source : Fédération bancaire française (chiffres pour février 2025).
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