
Le mois de mai 2025 s’inscrit dans la continuité d’un cycle baissier pour la construction de logements. Les derniers chiffres publiés par le Service des données et études statistiques (SDES) confirment une dégradation nette, tant du côté des autorisations que des mises en chantier. Une tendance qui maintient le secteur bien en dessous de son niveau d’avant-crise.
Taux Empruntis relevés le 11/07/2025
Les autorisations de logements repartent à la baisse
Après une légère embellie sur les mois précédents, les autorisations de logements reculent de 8,0 % en mai 2025 par rapport à avril, pour s’établir à 31 200 unités (données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables). Ce niveau reste 19 % inférieur à la moyenne des douze mois précédant le premier confinement de mars 2020.
Dans le détail, les autorisations de logements individuels sont quasiment stables (-0,7 %, soit 10 500 unités), mais se maintiennent 33 % en dessous de leur niveau d’avant-crise. Celles concernant les logements collectifs et en résidence chutent fortement (- 11,3 %, à 20 800 unités), soit 10 % de moins que leur moyenne pré-Covid.
Sur les trois derniers mois (mars à mai), les autorisations progressent cependant de 11,8 % par rapport aux trois mois précédents, tirées par la hausse des logements collectifs (+ 15,3 %) et des logements individuels (+ 5,4 %). Mais cette dynamique récente ne suffit pas à redresser la tendance annuelle : sur douze mois (juin 2024 à mai 2025), 346 300 logements ont été autorisés, soit 2,7 % de moins que sur les douze mois précédents, et 25 % de moins qu’avant la crise sanitaire.
Les mises en chantier s’effondrent en mai
Le coup d’arrêt est encore plus brutal du côté des chantiers. En mai 2025, seulement 20 100 logements auraient été mis en chantier, soit une chute de 18,5 % par rapport à avril. Ce chiffre est inférieur de 37 % à la moyenne des douze mois précédant la pandémie. Les logements collectifs et en résidence sont les plus affectés (- 25,2 %, à 10 900 unités), mais les logements individuels ne sont pas épargnés (- 8,7 %, à 9 200 logements), ces derniers restant 31 % sous leur niveau d’avant-crise.
Sur les trois derniers mois, la baisse est également notable : - 11,7 % tous types confondus, avec un repli marqué pour les logements collectifs (- 18,9 %) tandis que les individuels affichent une très légère hausse (+ 1,1 %). Sur douze mois glissants, les mises en chantier totalisent 284 200 logements, un chiffre quasi stable (+ 0,8 %) par rapport à la période précédente, mais en net recul (- 27 %) comparé aux années pré-Covid.
Une reprise encore trop fragile
Le contraste entre l’évolution trimestrielle et mensuelle souligne la fragilité de la reprise observée depuis le début 2025. Si le premier trimestre avait laissé entrevoir un léger regain d’activité, les chiffres de mai montrent que cette dynamique reste instable. Les difficultés structurelles du secteur (taux immobiliers élevés, incertitudes économiques, raréfaction du foncier, complexité réglementaire) continuent de peser lourdement sur les porteurs de projet selon l’étude.
En comparaison avec la période mars 2019-février 2020, les autorisations de logements individuels ont chuté de 36 %, et les mises en chantier de 18,4 % pour les logements individuels purs. Le logement collectif résiste un peu mieux, notamment grâce aux résidences dont les autorisations ont augmenté de 11,2 % sur un an, mais il reste en retrait par rapport à l’avant-crise.
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