Spécialisé dans l'immobilier de luxe en France avec 23 % de parts de marché de l'offre, Barnes livre un premier bilan 2025 encourageant pour le marché parisien. Au 1er trimestre, le prix moyen de leurs opérations, dans Paris intra-muros, a atteint 14 450 €/m², en hausse de 2 % sur un an glissant. Après deux années marquées par un certain attentisme et une baisse des prix d'environ 10 %, la capitale amorce un redémarrage.
Porté par un contexte géopolitique incertain outre-Atlantique et un retour marqué des acheteurs internationaux, et notamment américains, le marché haut de gamme reprend de la vigueur : les volumes de vente progressent de 11 % sur le 1er trimestre 2025 par rapport à l'année précédente, et les prix se stabilisent... quand ils ne repartent pas à la hausse.
Taux Empruntis relevés le 09/05/2025
Une reprise contrastée selon les arrondissements
L'analyse des prix par arrondissement révèle des disparités géographiques frappantes. Certains quartiers connaissent une envolée spectaculaire : le 18ème arrondissement enregistre une hausse vertigineuse de 35 % (16 478 €/m² contre 12 249 € un an plus tôt), suivi du 4ème arrondissement avec + 19 % (17 998 €/m²) et du 12ème avec +16 % (11 292 €/m²).
À l'inverse, d'autres quartiers historiquement prisés accusent un net recul : le 9ème arrondissement voit ses prix chuter de 14 % (12 837 €/m²), le 2ème de 12 % (13 835 €/m²) et le 1er de 11 % (14 051 €/m²). Les arrondissements de l'ouest parisien, traditionnellement recherchés, connaissent également un ajustement, avec - 8 % dans le 16ème (12 897 €/m²).
Ce rééquilibrage témoigne d'une nouvelle dynamique du marché. Si le 7e reste l'arrondissement le plus cher (20 221 €/m²), sa légère baisse de 1 % indique une stabilisation après des années de hausse continue. Plus significatif encore, le segment de l'ultra-luxe (biens à plus de 5 millions d'euros) affiche une progression impressionnante de 24 %, signe que les acheteurs fortunés restent actifs malgré les incertitudes économiques.
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Arrondissement |
Prix moyen T1 2025 |
Prix moyen T1 2024 |
Evolution T1 2025 vs T1 2024 |
|---|---|---|---|
|
Paris |
14 450 € /m² |
14 201 € /m² |
+ 2 % |
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7e |
20 221 € / m² |
20 371 € /m² |
- 1 % |
|
6e |
18 698 € /m² |
18 606 € /m² |
0 |
|
4e |
17 998 € /m² |
15 165 € /m² |
+19 % |
|
18e |
16 478 € /m² |
12 049 € /m² |
+35 % |
|
3e |
16 055 € /m² |
16 023 € /m² |
0 |
|
5e |
14 506 € /m² |
13 432 € /m² |
+8 % |
|
8e |
14 272 € /m² |
15 279 € /m² |
- 9 % |
|
1er |
14 051 € /m² |
15 799 € /m² |
- 11 % |
|
2e |
13 835 € /m² |
15 643 €/m² |
- 12 % |
|
16e |
12 897 € /m² |
13 969 € /m² |
- 8 % |
|
17e |
12 881 € /m² |
12 651 € /m² |
+ 2 % |
|
9e |
12 837 € /m² |
14 957 € /m² |
- 14 % |
|
14e |
12 785 € /m² |
13 557 € /m² |
- 6 % |
|
15e |
12 750 € /m² |
11 977 € /m² |
+ 6 % |
|
11e |
12 121 € /m² |
12 006 € /m² |
+ 1 % |
|
12e |
11 292 € /m² |
9 075 € /m² |
+ 16 % |
|
10e |
10 995 € /m² |
11 111 € /m² |
- 1 % |
|
13e |
10 328 € /m² |
/ |
/ |
|
19e |
9 676 € /m² |
9 137 € /m² |
+ 6 % |
|
20e |
7 072 € /m² |
/ |
/ |
Source : Barnes, 6 mai 2025
Le retour des acheteurs internationaux et l'évolution des attentes
L'année 2025 marque le grand retour des acheteurs étrangers. Barnes estime en effet que ces derniers représentent désormais un tiers des transactions du haut de gamme parisien. La clientèle américaine se distingue particulièrement. L'élection de Trump et les premières mesures annoncées ont paradoxalement renforcé l'attrait de Paris comme valeur refuge. Comme le résume Richard Tzipine, Directeur général : "Acheter de l'immobilier à Paris, c'est une valeur refuge dans une valeur refuge."
Pour autant, Paris n’est pas devenue l’Eldorado des acquéreurs étrangers qu’on peut parfois décrire. Dans les 6e et 7e arrondissements, la part d'acheteurs étrangers atteint environ 15 %, un chiffre en deçà des attentes, qui s’explique par l'instabilité politique française, qui peut refroidir à l’international.
Le marché immobilier parisien haut de gamme retrouve donc progressivement des couleurs en ce début 2025. Si Barnes affiche des résultats encourageants et similaires à ceux de 2022, l'agence souligne qu'ils sont obtenus "avec beaucoup plus d'efforts", les acheteurs ayant vu leur niveau d'exigence augmenter suite à la flambée des taux d'intérêt. Avec un contexte de baisse des taux et une demande internationale qui se raffermit, les perspectives pour le reste de l'année s'annoncent prometteuses, particulièrement pour les biens d'exception qui continuent de défier les tendances générales du marché.
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