La crise immobilière, due en partie à la hausse des taux immobiliers, touche les acquisitions mais aussi les locations. D'après le dernier baromètre de l'agence immobilière Manda relayé par Les Echos, certaines villes enregistrent une explosion de la demande locative, tandis que d'autres subissent une baisse marquée. En effet, certaines zones étant saturées, les Français se tournent vers d’autres régions, engendrant ainsi un marché locatif en pleine mutation. Les tensions se déplaçant d’une ville à l’autre, certaines métropoles comme Paris et Lyon enregistrent une baisse de la demande. D’autres voient leur attractivité grimper en flèche, ce qui rend la recherche de logement encore plus difficile dans ces zones.
Taux Empruntis relevés le 10/05/2025
Paris : une baisse marquée, mais toujours en tête de peloton
Paris conserve la première place du classement des villes les plus sollicitées. Cependant, la tension locative y a considérablement diminué. Le nombre de candidatures par annonce a chuté de 46 % en un an. Ce recul est principalement dû à la baisse du nombre d'étudiants dans Paris intra-muros, avec une forte migration vers la petite couronne. Des villes comme Clichy (+ 30 %) ou Rosny-sous-Bois (+ 132 %) enregistrent une forte hausse des candidatures. Ces secteurs attirent ceux qui souhaitent résider à proximité de la capitale mais à des prix plus abordables.
Bordeaux et Marseille : des villes qui gagnent en popularité
Si Paris voit sa demande locative diminuer, Bordeaux connaît l’effet inverse. La ville a vu son nombre moyen de candidatures par annonce augmenter de 79 % en un an. Cette explosion de la demande s’explique par plusieurs facteurs :
- un cadre de vie agréable ;
- des loyers moins élevés qu’à Paris ou Lyon par exemple ;
- la présence d'établissements supérieurs prestigieux comme Sciences Po Bordeaux ;
- le climat doux et l’attrait de la région attirent un grand nombre de jeunes actifs et étudiants.
Du côté de Marseille, la ville connaît un véritable regain de popularité. Le nombre de candidatures y a augmenté de 34 % par rapport à l’année précédente, ce qui en fait l'une des villes les plus recherchées. Les trentenaires sont particulièrement attirés par la cité phocéenne en raison de son coût de la vie plus abordable et de la possibilité de bénéficier de plus grandes surfaces pour un budget similaire à celui de Paris ou Lyon.
Lyon et Nice : des villes boudées
Nice traverse une période plus difficile. La demande locative y a chuté de 26 % en un an, principalement en raison du coût de la vie élevé. Les locataires se tournent de plus en plus vers des alternatives plus abordables, comme Marseille ou des villes en périphérie.
De son côté, Lyon, longtemps considérée comme un marché locatif très attractif, montre des signes de faiblesse. Le nombre de candidatures par annonce a diminué de 20 % au quatrième trimestre 2024 par rapport à l’année précédente. Les loyers en hausse et une concurrence accrue de la part d’autres villes, comme Bordeaux ou Marseille, contribuent à cette baisse. D’autres villes, comme Rennes et Toulouse, subissent des tendances similaires, avec des diminutions de la demande, bien qu'elles restent populaires auprès des locataires.
Les périphéries gagnent en attractivité
Un phénomène notable observé sur le marché locatif est le transfert de la demande vers les zones périphériques des grandes métropoles. Des villes comme Tourcoing, proche de Lille, ont enregistré une hausse spectaculaire du nombre de candidatures (+ 221 %). Ce mouvement est facilité par des moyens de transport en développement, permettant aux locataires de s'installer à proximité des grandes villes tout en bénéficiant de loyers plus accessibles.
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