
La crise du logement étudiant atteint des sommets en 2025, avec des loyers qui ne cessent de grimper et une offre qui reste structurellement insuffisante. Malgré la récente détente des taux immobiliers, les étudiants ne sont très que peu concernés par l’accès au crédit immobilier, ils sont donc forcés de se tourner vers un marché locatif qui s’embourbe.
Selon le dernier baromètre de L'Étudiant, qui analyse la situation dans 47 villes universitaires de plus de 8 000 étudiants, le loyer médian mensuel d'un studio est passé de 383 € en 2016 à 453 € cette année, soit une augmentation de près de 20 % en une décennie. Cette hausse continue place le logement au premier rang des dépenses étudiantes, représentant désormais la moitié de leur budget selon l'UNEF.
Taux Empruntis relevés le 19/05/2025
Des disparités géographiques marquées
Le classement révèle des écarts considérables entre les territoires. Les villes moyennes comme Le Havre, Grenoble, Le Mans ou Limoges figurent parmi les mieux notées (catégorie A), avec des loyers mensuels souvent inférieurs à 400 € pour un studio et une offre de logements Crous relativement importante par rapport à leur population étudiante. À Limoges, par exemple, un studio se loue en moyenne 386 € par mois.
À l'opposé, les grandes métropoles « congestionnées » comme Paris, Lyon, Bordeaux ou Strasbourg obtiennent les scores les plus faibles (catégorie D). La situation est également critique dans les villes touristiques ou du littoral comme Nice, La Rochelle ou Annecy, où la forte proportion de résidences secondaires (souvent supérieure à 10 %) contribue à raréfier l'offre et à faire flamber les prix. À Paris, le loyer moyen d'un studio dépasse désormais 800 €, rendant l'accès au logement quasiment impossible sans soutien familial conséquent.
Un déficit structurel de logements sociaux étudiants
La pénurie de logements Crous constitue l'un des facteurs aggravants de cette crise. Avec seulement 6 lits pour 100 étudiants au niveau national en 2023-2024, le parc social étudiant est loin de répondre aux besoins. Cette situation est d'autant plus préoccupante que 33 % des étudiants sont boursiers et donc théoriquement prioritaires pour ces logements. En pratique, le Crous ne peut loger qu'environ 25 % des boursiers, contraignant les autres à se tourner vers le marché privé malgré leurs ressources limitées.
Selon l'association Aires 27, il manquerait au moins 250 000 logements étudiants pour répondre à la demande actuelle. Cette situation force de nombreux étudiants à accepter des solutions de logement précaires, à s'éloigner considérablement de leur lieu d'études ou à renoncer à certaines formations faute de pouvoir se loger à proximité.
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