Le Baromètre Lodgis 2024 met en lumière les grandes tendances du marché de la location meublée traditionnelle en France, notamment à Paris, Lyon, Toulouse, Aix-en-Provence, Montpellier et Bordeaux. Alors que les difficultés d’accès à la propriété et la pénurie de biens accentuent la tension locative, le meublé apparaît comme une solution pérenne pour de nombreux locataires qui n’ont pas encore la capacité d’emprunt requise pour concrétiser leur projet.
Taux Empruntis relevés le 09/05/2025
Une hausse des durées de séjour face à un marché bloqué
Selon les données du Baromètre Lodgis 2024, la durée moyenne des séjours en location meublée dépasse désormais les 8 mois, contre 7,7 mois en 2023. Ce phénomène est particulièrement marqué en Île-de-France (+1,9 %), où le manque de vacance locative et les obstacles à l’achat immobilisent les locataires. En région, la progression est plus modérée (+1,7 %), mais les durées atteignent en moyenne 10,2 mois.
Pour Alexis Alban, président de Lodgis : « un marché immobilier grippé freine les projets de mobilité et incite les Français à se tourner vers la location meublée pour répondre à leurs besoins de logement sur le long terme. » Cette évolution se traduit aussi par une augmentation des baux de résidence principale et par une proportion croissante de locataires français.
Les loyers en augmentation partout en France
Le baromètre révèle également une hausse généralisée des loyers, en moyenne de 1,8 % en 2024. En Île-de-France, le prix moyen atteint 37,77 € par m² (+1,9 % par rapport à 2023), tandis qu’en région, il est de 22,60 € par m² (+1,7 %). Ce phénomène illustre l’intensité de la demande locative, particulièrement dans des villes comme Bordeaux et Toulouse, où les tensions restent élevées.
Les préférences des locataires varient cependant selon les territoires. En Île-de-France, les studios gagnent du terrain (+0,5 point), souvent adaptés aux besoins des étudiants et des colocataires. En région, les deux pièces se démarquent (+4,4 points), avec une diminution en nombre des studios et des appartements trois pièces.
Une clientèle européenne en recul, impactée par les JO et le contexte géopolitique
La part des locataires européens diminue de 2,5 points en 2024, une baisse plus forte en Île-de-France (-2,8 points) qu’en région (-1,6 point). Ce repli est attribué à l’effet des Jeux olympiques, qui ont perturbé les mobilités internationales, et à un contexte économique et géopolitique tendu. Cependant, certaines régions constatent une hausse de la clientèle nord-américaine (+0,9 point) et sud-américaine (+0,8 point).
Par ailleurs, les locataires pour des raisons professionnelles sont plus nombreux en 2024 (+0,9 point en moyenne), tandis que les étudiants représentent une part légèrement moindre (-0,2 point). Cette évolution reflète les besoins variés des différentes catégories de locataires dans un marché en pleine mutation.
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