
À Paris, le marché locatif reste marqué par de fortes tensions, conséquence directe des bouleversements induits par la remontée rapide des taux immobiliers en 2022. Incapables d’accéder à la propriété, de nombreux ménages se sont maintenus dans le parc locatif, réduisant les rotations de logements et alimentant un déséquilibre déjà prégnant. Selon les dernières données analysées par SeLoger, trois tendances principales se dégagent : une pénurie persistante de logements à louer, des loyers en forte hausse, et une demande qui, bien que légèrement en baisse, demeure élevée.
Taux Empruntis relevés le 11/07/2025
Une pénurie de logements qui perdure
Le manque d’offres à la location se fait particulièrement sentir dans la capitale. En janvier 2025, le stock de biens disponibles à Paris reste inférieur de 25 % à ce qu’il était avant la pandémie. Ce repli se distingue nettement de la situation d'autres grandes villes comme Lyon, Marseille, Bordeaux ou Lille, où l’on observe un début de reprise.
À Paris, plusieurs facteurs freinent cette remontée de l’offre : le développement de la location de courte durée, un parc immobilier vieillissant et un nombre important de logements inoccupés. Même si le marché de la vente semble reprendre de la vigueur, cette reprise ne s’est pas encore traduite par une amélioration notable du parc locatif. Le rééquilibrage prendra du temps, d’autant que les contraintes structurelles pèsent lourdement.
Une envolée des loyers face à une offre sous tension
Dans ce contexte de rareté, les loyers continuent de grimper à un rythme soutenu. Entre janvier 2024 et janvier 2025, ils ont progressé de 3 %, et de plus de 10 % sur les trois dernières années. Cette évolution dépasse largement celle de l’inflation et reste plus marquée qu’au niveau national ou dans les 50 principales agglomérations françaises.
Malgré les dispositifs d’encadrement en place, la capitale conserve des loyers parmi les plus élevés du pays. Ce phénomène s’explique par un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande, qui ne faiblit que très légèrement. Résultat : les locataires parisiens continuent de supporter un poids important dans leur budget logement.
Une demande qui fléchit timidement
Si la demande de logements à louer reste forte, elle montre toutefois des signes de ralentissement. Ce tassement s’explique notamment par la correction des prix immobiliers observée à Paris. Depuis les plus hauts du marché, les prix ont reculé de 13,6 %, une baisse bien plus marquée que celle enregistrée après la crise financière de 2008.
Cette baisse, couplée à une légère amélioration des conditions de crédit, redonne un peu de pouvoir d’achat aux ménages. En un an, la surface achetable dans la capitale est passée de 28,5 m² à 30 m². Cette dynamique, encore fragile, pourrait encourager certains locataires à franchir le pas vers l’achat, réduisant ainsi progressivement la pression sur le marché locatif. Toutefois, à court terme, le déséquilibre reste prononcé et la tension immobilière persiste.
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