Le marché immobilier français semble renouer avec la croissance après une période d’incertitudes. Selon les dernières données du baromètre LPI-iad, les marges de négociation, qui représentent la différence entre le prix affiché et le prix final de vente, continuent d’augmenter, atteignant désormais 8 % (maisons et appartements confondus), soit une hausse de 12 % par rapport à l’année précédente !
Taux Empruntis relevés le 10/05/2025
Des marges qui progressent
Le marché montre des signes de redressement, avec la hausse des prix immobiliers (+ 1 % dans l’ancien et + 1,3 % dans le neuf sur 3 mois) et des transactions (+ 8 % au 4e trimestre 2024 en glissement annuel). Dans le détail, voici l’évolution des marges de négociation :
- + 10 % sur an pour les appartements. La marge de négociation pour ce type de bien s’établit ainsi à 7,5 % en janvier 2025 ;
- + 14 % sur un an pour les maisons avec une marge de négociation qui s’élève ainsi à 8,5 % en janvier 2025.
Ces chiffres témoignent d’un réel regain d’activité, même si les disparités restent très fortes selon les régions.
Des disparités régionales marquées
Dans des zones où les prix sont relativement bas, comme en Franche-Comté ou dans le Limousin, les marges de négociation sont particulièrement élevées. Ces régions souffrent d’un marché plus restreint et d'une demande moins dynamique. Face à une situation économique tendue, avec une baisse du pouvoir d’achat des ménages et les exigences d’apport personnel, la négociation devient incontournable pour concrétiser une vente.
Cependant, dans les régions telles que l’Île-de-France ou la région Rhône-Alpes, où les prix de l’immobilier sont déjà très élevés, les marges sont plus faibles. Cela s’explique par une pénurie d’offre de logements, aggravée par une demande toujours plus forte, mais limitée par la difficulté d’accès au crédit immobilier. Cette situation rend les vendeurs réticents à l’idée d’accepter des baisses importantes de prix.
Source : Baromètre LPI-iad, janvier 2025.
La hausse disparate des marges de négociation sur le marché immobilier français témoigne d’une reprise, mais aussi des tensions persistantes. D’un côté, les vendeurs sont souvent contraints de réajuster leurs prix pour concrétiser rapidement une vente. De l’autre, les acheteurs doivent trouver un équilibre entre la négociation et la nécessité de ne pas risquer de perdre une opportunité intéressante dans un marché tendu.
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