
Alors que les enjeux climatiques et les prix de l’énergie poussent de plus en plus de Français à rénover leur logement, de nombreux dispositifs financiers existent pour accompagner les ménages dans cette démarche. Voici un tour d’horizon des principales aides disponibles en 2025.
MaPrimeRénov’ : l’aide phare, avec plusieurs déclinaisons
Depuis sa mise en place, MaPrimeRénov’ s’est imposée comme la principale aide à la rénovation énergétique. En 2025, elle représente encore 88 % des aides versées, selon les données de l’Anah. Plusieurs versions existent :
- MaPrimeRénov’ classique, destinée aux propriétaires pour financer des gestes de travaux isolés (chauffage, eau chaude sanitaire, isolation). Le montant est forfaitaire selon le type de travaux et les revenus du ménage.
- MaPrimeRénov’ Parcours Accompagné, dédiée aux rénovations d’ampleur (au moins deux sauts de classe énergétique). L’accompagnement par un « Accompagnateur Rénov’ » est obligatoire. Les dépenses éligibles vont jusqu’à 70 000 €, avec un taux de prise en charge compris entre 30 et 80 %.
- MaPrimeRénov’ Copropriété, pour les travaux en immeuble collectif. L’aide peut atteindre 25 000 € par logement, avec des primes supplémentaires (jusqu’à 3 000 €) pour les copropriétaires aux revenus modestes. Le projet doit permettre un gain énergétique d’au moins 35 %.
Entre 2020 et 2024, plus de 330 000 rénovations d’ampleur ont été financées par ce programme, un chiffre en progression continue.
Des aides complémentaires selon les profils et les projets
En complément de MaPrimeRénov’, plusieurs dispositifs permettent de réduire le coût des travaux :
- Les certificats d’économies d’énergie (CEE) sont des primes versées par les fournisseurs d’énergie. Le dispositif “Coup de pouce” offre une bonification pour certains travaux, notamment les rénovations globales.
- L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet d’emprunter sans intérêts, comme le prêt à taux zéro classique, mais pour financer des travaux d’amélioration énergétique. Il est accessible à tous les propriétaires.
- La TVA réduite (5,5 % ou 10 %) s’applique à de nombreux travaux de rénovation énergétique, selon leur nature.
Ces dispositifs peuvent se cumuler entre eux, sous réserve de respecter certaines conditions. Ils permettent d’alléger significativement la facture, en particulier pour les ménages modestes ou très modestes.
Un reste à charge encore élevé pour certains ménages
Malgré la diversité des aides, le reste à charge reste conséquent, notamment pour les foyers les plus modestes. En 2025, les ménages « très modestes » doivent encore financer 62 % du montant moyen des travaux, contre 51 % en 2022 selon les chiffres d’UFC-Que-Choisir. Cette baisse du niveau d’aide s’explique par une recentralisation des dispositifs vers les rénovations d’ampleur.
Ces dernières, bien que plus coûteuses, sont aussi les plus efficaces : elles contribuent fortement à la réduction des émissions et à la sortie du statut de passoire thermique. Les aides peuvent alors couvrir jusqu’à 100 % des travaux pour les plus modestes si le logement sort de la classe F ou G, et jusqu’à 20 % pour les revenus supérieurs si le gain est de quatre classes.
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