À l’heure où les Français interrogent leur cadre de vie, une récente étude de l’IFOP révèle l’intérêt croissant des citadins pour la campagne. Présentée le 9 juillet 2025 à Paris par Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’institut, cette enquête a été menée auprès de 1 001 habitants de communes de plus de 100 000 habitants.
Taux Empruntis relevés le 27/08/2025
Une envie d’évasion bien ancrée
Le premier constat montre que 37 % des personnes interrogées se rendent au moins une fois par mois à la campagne, que ce soit dans leur résidence secondaire, chez des proches ou des amis. Ce phénomène est particulièrement marqué en Île-de-France, où 25 % des répondants possèdent un bien rural, contre seulement 8 % en province. En moyenne, 15 % des citadins disposent ainsi d’un pied-à-terre à la campagne.
L’enquête souligne également une perception très positive de la vie rurale. Interrogés sur la qualité du quotidien à la campagne comparée à celle en ville, 26 % répondent “tout à fait”, 50 % “plutôt”, tandis que 24 % expriment des réserves ou un désaccord. Ces chiffres traduisent un imaginaire collectif encore bien vivant, qui associe la campagne à un espace de calme, d’authenticité et de respiration.
Un besoin de déconnexion, sans rupture
Selon cette même étude, le besoin de déconnexion, sans pour autant rompre totalement avec la ville, se traduit aussi dans les loisirs privilégiés lors des séjours à la campagne. La moitié des personnes interrogées évoquent le plaisir de retrouver la famille, de faire des randonnées ou de visiter le patrimoine local. Le jardinage arrive ensuite, cité par 23 % des répondants, suivi par la pêche, la chasse et l’équitation, mentionnées par 16 % d’entre eux.
Enfin, le désir de s’installer à la campagne dans les prochaines années concerne 53 % des personnes interrogées. Cette aspiration est particulièrement forte chez les 25-64 ans, où elle dépasse les 58 %, mais elle diminue nettement après 65 ans, tombant à 37 %. Chez les plus jeunes, elle reste modérée, avec 48 % des 18-24 ans se projetant dans une vie rurale.
Enfin, la propension à s’installer et à vivre à la campagne dans les prochaines années constitue un indicateur clé pour comprendre les dynamiques du marché immobilier. Selon l’étude IFOP, 53 % des personnes interrogées envisagent cette option, avec une forte prédominance chez les 25-64 ans.
Cette tendance révèle un intérêt croissant pour l’acquisition de biens ruraux ou périurbains, ce qui soulève naturellement la question du financement immobilier. Pour ceux qui souhaitent concrétiser ce projet, l’accès au crédit immobilier reste un facteur déterminant, et les conditions d’emprunt peuvent grandement influencer leur capacité à franchir le pas.
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