Le marché immobilier des stations balnéaires montre enfin des signes d’accalmie. Selon une étude publiée le 8 août par SeLoger, les prix cessent leur ascension et amorcent même un recul dans certaines communes côtières, rendant l’acquisition d’un bien en bord de mer plus accessible.
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Le littoral souffle enfin
Après cinq années de hausse ininterrompue, le marché immobilier des stations balnéaires prend enfin le temps de respirer. Selon la dernière étude SeLoger, les prix au mètre carré progressent de seulement 0,2 % sur un an, contre 0,4 % en moyenne sur l’ensemble du territoire. Une pause bienvenue pour les acheteurs, même si le littoral reste largement au-dessus de la moyenne nationale , avec 4 888 € le mètre carré, soit près de 1 800 € de plus que les 3 108 € observés dans l’Hexagone.
Cette accalmie succède à plusieurs étés de flambée, alimentée par l’attrait du bord de mer, la rareté des biens disponibles et l’appétit croissant pour les résidences secondaires. Aujourd’hui, l’équilibre se réinstalle peu à peu, mais des disparités régionales subsistent" ou qqchose du genre pour opposer l'idée d'une dynamique unique.
Des régions qui ralentissent et d’autres qui décrochent
En Provence-Alpes-Côte d’Azur comme sur la côte Atlantique, les prix immobiliers restent parmi les plus élevés du littoral, avec des moyennes respectives de 5 980 € et 5 380 €. La hausse annuelle se fait toutefois plus timide, limitée à 0,6 % et 0,1 %. Même constat en Bretagne où le prix moyen atteint 4 078 € pour une progression de 0,6 %, ou encore dans la Manche avec 4 017 € et une augmentation de 1,3 %. Des évolutions bien loin des flambées à deux chiffres observées il y a encore quelques années.
Dans certaines zones, la tendance s’inverse franchement. Le Languedoc-Roussillon enregistre une baisse moyenne de 4,4 %, avec des chutes marquées, on observe - 6,2 % à Collioure et - 7,2 % à La Grande-Motte. Ces corrections traduisent souvent un réajustement après des flambées rapides. Seule Palavas-les-Flots déjoue la tendance avec une hausse de 1,6 %, preuve que le dynamisme local et l’attractivité touristique peuvent encore soutenir les prix.
Pour les acheteurs en quête de bonnes affaires, certaines communes restent abordables. À Ploéven, en Bretagne, le mètre carré se négocie à 1 786 €. Dans la Manche, Geffosses et Woignarue affichent respectivement 2 029 € et 2 048 €, des niveaux qui permettent encore de concrétiser un achat sans dépasser son budget.
Quand la Corse flambe et la Côte d’Azur tutoie les sommets
À l’opposé de cette accalmie, la Corse continue de s’envoler avec + 8,6 % en un an, pour un prix moyen de 4 244 € le mètre carré. L’île de Beauté séduit toujours autant par ses paysages préservés, son climat doux et un art de vivre unique.
Ses prix restent inférieurs à ceux de PACA, mais la tendance haussière y est bien plus marquée.
Et puis, il y a les adresses d’exception. À Saint-Jean-Cap-Ferrat, il faut débourser 17 754 € le mètre carré. Ramatuelle suit à 15 805 €, Lège-Cap-Ferret à 15 652 €. Ces montants réservent le marché à une clientèle internationale ou à des budgets particulièrement confortables.
Pour Imane Selmane, économiste chez SeLoger, il s’agit d’un ajustement naturel après plusieurs années de fortes hausses. Un phénomène renforcé par la conjoncture économique et l’incertitude sur les taux immobiliers, qui incitent vendeurs comme acheteurs à plus de prudence.
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