Crédit immobilier : la BCE ne baisse plus les taux, quelles conséquences ?

Face à un contexte économique mondial toujours incertain, la Banque centrale européenne (BCE) choisit de temporiser. Fin juillet, l’institution maintient son principal taux directeur à 2 %, mettant fin à une série de plusieurs baisses consécutives en un an.

Une décision motivée par une inflation revenue dans la cible des 2 % et une économie européenne globalement résiliente, malgré des perspectives de croissance encore modestes, notamment en France.

Taux Empruntis relevés le 27/08/2025

La BCE met fin à un an de baisse continue des taux

Jeudi 24 juillet, la BCE met fin à un an de baisse continue de ses taux. Entre juin 2024 et juin 2025, le taux de dépôt est passé de 4 % à 2 %, en plusieurs étapes. Comme l’indique la Banque de France, Francfort choisit désormais de maintenir ses trois taux directeurs stables : 2,00 % pour la facilité de dépôt, 2,15 % pour les opérations principales de refinancement, et 2,40 % pour la facilité de prêt marginal. Ce coup d’arrêt pourrait, à moyen terme, impacter les taux des crédits immobiliers, désormais orientés à la stabilité.

Ce tournant s’explique par le retour de l’inflation dans ses standards attendus. En juin 2025, le taux annuel dans la zone euro atteint 2 %, contre 2,5 % un an plus tôt, selon Libération. Ce niveau jugé satisfaisant conduit le Conseil des gouverneurs à adopter une approche au cas par cas lors de chaque réunion. Les décisions monétaires seront prises réunion après réunion, en fonction des indicateurs macroéconomiques, de la dynamique des prix et de l’intensité de la transmission monétaire.

Vigilance accrue et adaptation de la politique monétaire

Dans ce contexte, la BCE adopte une posture prudente. La baisse des taux visait notamment à anticiper la révision à la baisse des prévisions de croissance pour la zone euro, ramenées à 1,1 % en 2025 par la Commission européenne.

D’après Libération, Christine Lagarde, présidente de la BCE, qualifie la situation de phase d’attente stratégique pour l’institution. La Banque de France souligne que le Conseil des gouverneurs reste prêt à ajuster ses outils pour assurer la stabilité des prix à moyen terme.