
Après deux années particulièrement difficiles, le marché immobilier résidentiel ancien en Île-de-France semble enfin respirer. Selon les derniers chiffres publiés par les Notaires du Grand Paris en mai, les ventes ont bondi de 21 % au premier trimestre par rapport à la même période en 2024. Un sursaut bienvenu, porté par un regain d’intérêt des ménages, une amélioration de leur solvabilité et un contexte fiscal incitatif. Mais cette reprise reste fragile.
Taux Empruntis relevés le 04/06/2025
Une hausse artificielle liée à la fiscalité ?
Avec 29 190 ventes enregistrées entre janvier et mars 2025, soit 5 000 de plus qu’un an plus tôt, le marché francilien a retrouvé un certain dynamisme. Toutefois, cette progression cache un « effet portillon » selon les mots des notaires : dans cinq départements sur huit, la hausse des droits de mutation au 1er avril (passés de 4,5 % à 5 %) a incité de nombreux acquéreurs à précipiter leur achat. Conséquence : le mois de mars a été très actif, suivi d’un net repli en avril.
Des taux en baisse, mais des prix toujours prudents
La reprise s’appuie aussi sur une amélioration des conditions de crédit. Le taux moyen des prêts immobiliers est passé de 3,60 % en mars 2024 à 3,03 % en mars 2025 selon les notaires. Couplée à des prix globalement stables, voire encore en léger recul par rapport aux pics de 2022, cette baisse a permis à de nombreux ménages de revenir sur le marché.
Ainsi, les appartements anciens s’échangent désormais à 6 120 €/m² en moyenne en Île-de-France (+ 0,1 % sur un an), tandis que les maisons se vendent autour de 327 800 € (- 1,1 %). Dans Paris, les prix ont très légèrement progressé (+ 0,4 % sur un an), atteignant 9 530 €/m². D’ici juillet, une hausse plus nette est attendue : + 3,3 % pour les appartements, + 1,9 % pour les maisons.
Une activité toujours en deçà des standards
Malgré ce sursaut, les volumes de ventes restent inférieurs de 10 % à ceux du premier trimestre 2023. Les projections à moyen terme sont également incertaines. Si la dynamique actuelle se confirmait, le marché pourrait entrer dans une phase de stabilisation. Mais de nombreuses incertitudes pèsent : contexte géopolitique tendu, croissance mondiale affaiblie, politique du logement peu incitative dans l’ancien, et une confiance des ménages toujours dégradée.
Les premiers signes de hausse des prix pourraient créer de nouvelles tensions. Si la solvabilité des ménages s’est améliorée début 2025, elle reste fragile. Toute augmentation brutale des prix ou remontée des taux d’intérêt pourrait enrayer la reprise.
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