
Après deux années de repli, le marché immobilier ancien retrouve de l’élan. Selon ERA Immobilier, les ventes dans l’ancien ont progressé de + 11 % entre janvier et juin 2025 par rapport au premier semestre 2024. Un redémarrage solide qui concerne toutes les typologies de biens et l’ensemble du territoire, porté par le retour des primo-accédants, l’appétit renouvelé des investisseurs locatifs, et une stabilisation des prix.
Taux Empruntis relevés le 27/08/2025
Un marché redevenu attractif pour les acheteurs
Le principal moteur de cette reprise réside dans le retour des primo-accédants, qui profitent de taux moyens de crédit immobilier revenus autour de 3,35 % sur 20 ans selon nos chiffres de juillet 2025, rendant à nouveau leur projet viable. L’investissement locatif reprend aussi des couleurs, malgré la disparition progressive du dispositif Pinel dans le neuf. Les investisseurs se tournent vers des biens existants, mieux situés, immédiatement rentables, notamment des petites surfaces meublées dans les grandes villes.
Autre signal positif : l’offre se débloque. ERA Immobilier observe une hausse de +9,25 % d’estimations réalisées par ses agences, de + 5,78 % de mandats signés, et un net regain des mandats exclusifs (+ 5 %). « Le marché redémarre, mais les acheteurs ne se précipitent pas. Ils veulent des logements bien situés, bien estimés, bien financés », explique Éric Allouche, directeur exécutif du réseau.
Reprise homogène sur tout le territoire
Ce dynamisme ne se limite pas aux grandes métropoles. Les ventes progressent de façon homogène, avec des hausses à deux chiffres dans des régions comme les Pays de la Loire, la Nouvelle-Aquitaine ou le Centre-Val de Loire (+ 17 à + 20 %). La grande couronne francilienne, tout comme des villes moyennes en région PACA ou Auvergne-Rhône-Alpes, voient aussi l’activité redécoller.
En termes de biens, la reprise est équilibrée : + 11,5 % pour les maisons individuelles, +10,8 % pour les appartements. Les petites et moyennes surfaces attirent particulièrement les jeunes actifs et les investisseurs.
Des prix stables, une visibilité retrouvée
Après plusieurs trimestres de recul, les prix se stabilisent. Le prix moyen au m² s’établit à 3 350 € (+ 0,9 % sur un an). À Paris, Lyon ou Bordeaux, une légère remontée (+ 1 à + 2,5 %) confirme un retour à un marché sain, sans emballement. Pour ERA, ce nouveau cycle repose sur « un immobilier plus patrimonial, fondé sur la valeur d’usage et le revenu ».
À noter enfin le retour des acheteurs américains, séduits par la France dans un contexte politique incertain outre-Atlantique. Le haut de gamme à Paris, sur la Côte d’Azur et en Provence en profite directement. Malgré un changement récent dans la méthode de calcul de l’Insee qui revoit à la hausse les volumes passés, la reprise est bien là. Reste à l’accompagner d’une véritable politique du logement, martèle ERA.
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