
La reprise se confirme dans les caisses de l’État. Entre janvier et mars 2025, les recettes fiscales nettes ont atteint 122 milliards d’euros, selon un premier bilan de la Direction générale des Finances publiques (DGFIP). C’est 7 % de plus que sur la même période l’an dernier, où elles s’élevaient à 114,5 milliards d’euros. Une dynamique haussière largement alimentée par la fin progressive des dispositifs de protection contre la crise énergétique.
Taux Empruntis relevés le 07/06/2025
Fin du bouclier tarifaire : un levier fiscal puissant
Le principal moteur de cette augmentation réside dans le retour à la normale des taxes sur l’énergie. Depuis 2022, le gouvernement avait abaissé les prélèvements sur l’électricité, le gaz ou encore le charbon pour limiter la facture des ménages face à la flambée des prix. Désormais totalement levé, ce « bouclier tarifaire » laisse place à une remontée mécanique des recettes : les taxes sur la consommation finale d’énergie ont ainsi généré 2,7 milliards d’euros, soit une hausse spectaculaire de 438 %.
Plus largement, l’ensemble des taxes sur la consommation a progressé de 5 % pour atteindre 56 milliards d’euros. Dans le détail, la TVA reste la principale source, avec 53,2 milliards d’euros (+ 1 %). Les taxes sur les produits comme le tabac, l’alcool ou les boissons sucrées affichent quant à elles une relative stabilité.
Ménages et entreprises : des contributions en hausse
Les impôts sur le revenu versés par les ménages ont eux aussi connu une progression, avec un total de 25,5 milliards d’euros sur le trimestre, en hausse de 4 %. Si l’impôt sur le revenu en lui-même ne progresse que de 1 %, la DGFIP souligne le rôle croissant des revenus du capital dividendes et intérêts dans cette dynamique.
Du côté des entreprises, les recettes liées à l’impôt sur les sociétés atteignent 15 milliards d’euros, soit 13 % de plus qu’un an auparavant. Cette hausse s’explique par des acomptes plus importants versés en début d’année, mais aussi par un recouvrement fiscal renforcé. Certaines entreprises ayant des exercices décalés ont également versé leur solde d’impôt sur cette période, contribuant à gonfler les recettes.
Immobilier, capital, marchés : les autres moteurs
La reprise du marché immobilier, stimulée par la récente baisse des taux immobiliers sur la dernière année, a permis de relancer les droits de mutation (souvent appelés « frais de notaire »), qui atteignent 4,1 milliards d’euros, soit une hausse de 15 %. La taxe foncière progresse également de 8 % (5,9 milliards), tandis que les droits de succession augmentent de 7 % à 4,5 milliards, portés par un regain de donations.
Inversement, l’impôt sur la fortune immobilière est en recul, avec seulement 200 millions d’euros collectés, soit 26 % de moins qu’au premier trimestre 2024.
Enfin, les marchés financiers participent aussi à cette embellie fiscale : la taxe sur les transactions financières a plus que doublé (+ 132 %), une progression attribuée à l’intensification des échanges boursiers, en lien avec les incertitudes économiques persistantes.
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