La Banque centrale européenne (BCE) a publié, le 29 juillet 2025, les résultats de son enquête sur les anticipations des consommateurs pour le mois de juin. Globalement, les perceptions d’inflation et les prévisions à long terme sont restées stables, tandis que les anticipations à court terme se sont légèrement repliées. Les perspectives économiques se sont améliorées, et les anticipations de dépenses ont continué de diminuer.
Taux Empruntis relevés le 27/08/2025
Inflation stable à long terme, recul à court terme
En juin, les consommateurs de la zone euro ont estimé que l’inflation sur les 12 derniers mois était restée à 3,1 %, un niveau stable pour le cinquième mois consécutif, et le plus bas depuis septembre 2021. Pour les 12 prochains mois, les anticipations d’inflation médianes ont reculé de 0,2 point, pour atteindre 2,6 %, annulant les hausses observées en mars et avril. Les anticipations à trois ans (2,4 %) et à cinq ans (2,1 %) sont restées inchangées, signe d’une relative confiance dans la maîtrise de l’inflation à moyen et long termes.
L’incertitude concernant l’évolution des prix est demeurée stable. L’étude montre également des nuances selon les catégories de revenus : les ménages les plus modestes continuent d’anticiper une inflation légèrement plus forte à court terme que les ménages aisés. Par âge, les jeunes adultes (18-34 ans) perçoivent et anticipent toujours une inflation plus faible que les catégories plus âgées, bien que l’écart se réduise par rapport aux années précédentes.
Revenu en légère redistribution, dépenses en repli
Les consommateurs anticipent une croissance de leur revenu nominal de 1 % sur un an, un chiffre stable par rapport à mai. Cette stabilité globale cache toutefois des divergences : les prévisions des ménages aisés ont diminué, tandis que celles des ménages modestes se sont renforcées.
Concernant la consommation, la perception de la croissance des dépenses sur les 12 derniers mois est restée à 5 %, mais les anticipations pour l’année à venir ont poursuivi leur baisse : elles s’établissent à 3,2 % en juin, après 3,5 % en mai et 3,7 % en avril. Cette tendance s’explique par une combinaison de prudence face au contexte économique et par des anticipations d’inflation plus faibles.
Amélioration des perspectives économiques et du marché immobilier
Les prévisions de croissance économique, bien que toujours négatives, se redressent : elles ressortent à -1 % pour les 12 prochains mois, contre -1,1 % en mai et -1,9 % en avril. Les anticipations concernant le taux de chômage dans un an reculent légèrement, à 10,3 %, se rapprochant du taux perçu actuel de 9,8 %.
Sur le marché du logement, les consommateurs s’attendent à une hausse des prix de 3,1 % sur un an, légèrement en deçà des 3,2 % prévus en mai. Les anticipations de taux d’intérêt hypothécaires à 12 mois baissent également, à 4,3 % contre 4,4 % précédemment, avec un écart persistant entre ménages modestes (4,9 %) et aisés (3,9 %).
Enfin, l’accès au crédit immobilier reste globalement perçu comme plus strict qu’un an auparavant, même si les perspectives de durcissement pour les 12 prochains mois se réduisent.
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