La location meublée fait le plein : + 40 % de demandes en un an !

Après une année 2024 marquée par les Jeux Olympiques et le gel de nombreux projets de mobilité, le marché de la location meublée traditionnelle longue durée connaît une forte reprise. Selon le baromètre Lodgis du deuxième trimestre 2025, la demande explose avec une hausse de 40 % en un an. Le retour à la normale confirme l’attrait de cette solution pour les locataires comme pour les propriétaires : souplesse, sécurité et rentabilité sont au rendez-vous, même si le secteur reste suspendu à plusieurs réformes réglementaires à venir, notamment sur le statut du bailleur privé et le nouveau calcul du DPE mais aussi de l’évolution des taux immobiliers.

Taux Empruntis relevés le 27/08/2025

Des loyers en hausse et des séjours plus longs

Les loyers sont globalement orientés à la hausse : + 4,8 % en région et + 0,45 % en Île-de-France. Certaines villes enregistrent même des flambées spectaculaires, comme Lyon (+ 11,2 %), Bordeaux (+ 8,15 %) et Toulouse (+ 5,7 %). En revanche, Montpellier (- 5,5 %) et Aix-en-Provence (- 10,8 %) échappent à la tendance haussière.

Les durées de séjour s’allongent elles aussi. En moyenne, un locataire reste 7,4 mois dans son logement, contre 6 mois deux ans plus tôt. À Paris, on dépasse les 7 mois (+ 5,6 % en un an), tandis qu’en région, la moyenne atteint 8 mois et demi malgré un recul global. Lyon se distingue avec la durée la plus courte du baromètre : 6,5 mois en moyenne, soit une chute de 34,6 %.

Lyon, nouveau miroir de Paris

Le marché lyonnais connaît une mutation rapide. La clientèle y est de plus en plus internationale (12,5 % d’Européens et 4,6 % de Nord-Américains), au détriment des Français, qui ne représentent plus que 70 % des locataires. Le profil des occupants change aussi : les étudiants sont en nette baisse (- 5 points), alors que les professionnels en mobilité pèsent désormais 79,3 %. Résultat : les baux de société progressent fortement (+ 8,7 points) au détriment des baux de résidence principale (- 20,7 points).

Dans les autres grandes villes, les profils varient. À Bordeaux et Toulouse, les étudiants représentent désormais plus de 60 % des locataires. Les studios et T2 restent les biens les plus prisés en région, avec plus de 75 % des locations cumulées.