Il n’avait pas hésité à parler d’une « situation de surendettement » pour le pays : contrairement à son prédécesseur, François Bayrou vient de faire adopter un budget sans subir de censure. Grâce à une étude d’Elabe pour Les Echos, nous pouvons en savoir plus sur le ressenti des Français quant à ce vote.
Un soulagement pour beaucoup
Premier enseignement : les deux tiers des répondants semblent satisfaits de l’adoption en elle-même. Ils sont ainsi 64 % à déclarer qu’il était important « que la France retrouve la stabilité avec un budget voté », et ce, « même s’il n’est pas parfait ». En face, 35 % des sondés considèrent toujours qu’il fallait s’y opposer, même au prix de l’instabilité.
À noter que le sujet laisse apparaître une ligne de fracture entre les diverses nuances du Nouveau Front populaire : les sympathisants socialistes et écologistes se déclarent très majoritairement satisfaits (respectivement à 72 et 64 %), une opinion partagée par seulement 31 % de leurs partenaires insoumis.
Dans le même temps, la proportion grimpe à 90 % pour les partisans du bloc présidentiel, puis à 78 % chez LR, et enfin à 60 % du côté des électeurs du Rassemblement national.
Une majorité pour la hausse des impôts
L’absence de hausses d’impôts était l’un des marqueurs de l’action d’Emmanuel Macron. Face à une situation budgétaire complexe, les Français semblent en avoir fait le deuil, mais pas à n’importe quelles conditions. 53 % des personnes interrogées sont favorables à « la hausse de la fiscalité ». Seulement, cette augmentation doit être dirigée vers « les ménages les plus aisés » et « les grandes entreprises ».
Sur cet aspect, les points de vue se divisent d’une manière qui n’est pas sans rappeler le traditionnel clivage gauche-droite. Cette fois, les avis au sein du NFP restent homogènes : 80 % des sympathisants sont en faveur de la hausse. En parallèle, 66 % des électeurs d’Ensemble et 58 % de ceux du RN sont contre.
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