Comme chaque année, Santé publique France publie son bilan annuel sur la surveillance des cas d’encéphalite à tiques (TBE). Une première conclusion confirme un nombre de cas qui a été doublé, mais qui est mieux surveillé par les autorités sanitaires.
Une maladie mieux prise en charge
L’encéphalite à tiques (TBE) est une maladie virale transmise principalement par la piqûre de tiques infectées qui peut affecter le cerveau et les méninges. C’est une maladie qui est peu présente en France.
En 2024, 62 cas ont été signalés dans l’Hexagone, contre 39 en 2023, soit une hausse de 60 % et 77 % par rapport à 2022.
Depuis que la maladie est à déclaration obligatoire (2021), c’est l’année la plus marquante en termes de signalements.
L’institution affirme que cette progression s’explique en partie par une meilleure surveillance avec une augmentation des tests sur les personnes et une meilleure sensibilisation des professionnels de santé.
Les zones à risque
Toujours selon Santé publique France, la majorité des cas ont été contractés dans des zones boisées et humides propices à la prolifération des tiques, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes et dans le Grand Est.
Un cluster de 11 cas a notamment été identifié en Haute-Savoie, confirmant l’ancrage du virus dans cette région.
En outre, les mois de juillet et août concentrent plus de la moitié des cas annuels. Cette période correspond à une forte activité de plein air (randonnées, camping...), augmentant les risques d’exposition.
Que risque-t-on avec cette maladie ?
Même si elle reste peu présente en France, elle peut avoir un impact majeur sur la santé et directement sur la vie quotidienne.
Dans la majorité des cas, l’encéphalite à tiques reste sans danger. Dans les cas les plus graves, le malade peut garder des séquelles neurologiques comme des paralysies. Enfin, le risque de décès reste très faible (inférieur à 2 %).
Concernant les symptômes, dans un premier temps, ils sont similaires à ceux de la grippe : fièvre, courbatures, maux de tête… On estime cependant que deux tiers des infections sont asymptomatiques.
Chez 20 à 30 % des personnes qui développent des symptômes, surviennent des signes d’une inflammation du cerveau et des méninges (fièvre, maux de tête, délire, pertes d’équilibre).
Les formes graves de la maladie peuvent aussi affecter certains aspects financiers comme l’accès à un crédit immobilier. À cause de ces problèmes de santé, un assureur voit cette demande comme risquée pour lui. Ainsi, il peut augmenter le coût de l'assurance emprunteur.
Il est possible de déléguer cette démarche à un courtier d’assurance de prêt immobilier pour trouver la meilleure assurance emprunteur possible.
Les bons réflexes à adopter
Dans son rapport, Santé publique France rappelle les bons gestes à adopter contre les tiques :
- porter des vêtements couvrants lors de sorties en nature ;
- utiliser des répulsifs adaptés contre les tiques ;
- inspecter soigneusement le corps après une exposition ;
- retirer rapidement toute tique avec un tire-tique ou, à défaut, d’une pince fine.
Même s'il n’existe pas de traitement spécifique contre l’encéphalite, une vaccination existe pour les personnes vivant ou se rendant dans des zones à risque (forestiers, éleveurs, randonneurs réguliers).
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